Le problème se pose lorsqu’il s’agit d’une arthrose secondaire à une déviation de la jambe ou de la rotule.
Dans ce cas, il s’agit de corriger la déviation avant qu’elle n’ait provoqué une arthrose trop importante.
Avec le temps, les lésions évoluent et on risque d’intervenir trop tard.
Déviation latérale de la jambe
Lorsqu’il s’agit d’une déviation latérale de la jambe (genu varum ou genu valgum), l’intervention chirurgicale est une ostéotomie de réaxation, c’est-à-dire que l’on sectionne l’os (tibia ou fémur) pour le remplacer dans une bonne position et permettre à la jambe d’être à nouveau droit.
On peut conseiller cette opération que lorsque le traitement médical se révèle inefficace et que l‘arthrose s’aggrave en même temps que la déviation.
Quoi qu’il en soit, la décision d’opérer doit être prise avant que les dégâts ne soient trop importants.
L’intervention ne peut être envisagée que chez des malades âgés de moins de 75 ans et passé cet âge, il est plus sage d’y renoncer.
Il s’agit d’une chirurgie assez lourde puisqu’elle impose une immobilisation de plusieurs mois : l’appui de la jambe n’est permis qu’au bout du 3 ème mois et le reprise de l’activité au bout de 5 à 6 mois environ, parfois davantage.
Cela dit, dans l’ensemble, les résultats sont bons puisque la douleur disparaît ou tout au moins est considérablement diminuée dans environ 80 % des cas.
Désaxation de la rotule
En cas de désaxation de la rotule, l’intervention consiste à la recentrer.
Selon les cas, on pratique une intervention simple qui ne demande que peu d’immobilisation, ou une chirurgie plus compliquée qui nécessite encore un arrêt d’activité de trois mois environ.
Les résultats sont bons, à condition de ne pas intervenir trop tard.
L’intervention conserve la rotule, ce qui paraît très important par rapport aux interventions d’autrefois où on l’ôtait purement et simplement.
Destruction importante du genou
Enfin, dans des cas très évolués, où la destruction du genou est trop importante pour envisager les interventions précédentes, on peut proposer une immobilisation complète du genou pour une greffe : c’est l’arthrodèse.
Cette chirurgie supprime complètement la douleur mais laisse un genou raide que le malade ne pourra plus jamais fléchir.
Vous imaginez combien cela peut être gênant, notamment, en position assise. Il est toutefois préférable d’avoir un genou raide mais indolore plutôt qu’un genou douloureux au point de ne pas pourvoir prendre appui sur lui.
Mais la chirurgie orthopédique n’arrête pas ses progrès et depuis quelques années, on commence à pratiquer des prothèses du genou tout comme on le fait à la hanche.
L’intervention consiste à remplacer l’articulation en totalité ou en partir, par 2 pièces métalliques scellées et articulées entre elles. Le lever est possible au 15 ème jour.
Il s’agit là d’une chirurgie de pointe dont les indication sont encore rares et doivent être posées avec prudence.