Lorsqu’on est atteint par la polyarthrite rhumatoïde, de nombreuses questions nous viennent à l’esprit.
Sommaire
Faut-il faire un régime ?
Un préjugé très répandu consiste à croire qu’un régime alimentaire particulier est nécessaire.
« La tomate est-elle bonne ? Peut-on boire du vin ? Dois-je manger de la viande? »
Qu’il soit bien clair que la polyarthrite ne réclame aucun régime particulier.
Il n’a a pas d’aliments qui soient spécialement recommandés ou déconseillés.
L’alimentation doit être variée, équilibrée et adaptée au goût de chacun.
Elle doit comprendre suffisamment de protides, c’est-à-dire viande, oeufs, poisson ainsi que des laitages et doit être riche en vitamines.
C’est ainsi qu’il faut déconseiller un régime végétarien, par exemple, parce qu’il est dénué de protides et risque de fatiguer la malade.
Une seule restriction : en cas de tendance à l’obésité, il faut maigrir pour ne pas risquer de surcharger des articulations déjà fatiguées.
Il n’y a aucune raison valable pour se priver de certaines boissons, qu’il s’agisse de café, de vin ou… de champagne.
Faut-il prendre des médicaments pour l’état général ?
Non, pas de façon systématique car il n’influencent pas le cours de la maladie.
Ce n’est donc qu’une affaire de cas particulier.
- parfois, il est utile de prendre des vitamines, notamment pour ceux ou celles qui ont perdu l’appétit ou se sont exposés à des régimes trop sévères
- un traitement recalcifiant peut être nécessaire chez les malades prenant de la cortisone, médicament qui favorise la décalcification ; dans ce cas, le calcium seul ne suffit pas et il faut y ajouter des fixateurs du calcium sur l’os
- l’anémie étant très fréquente dans la polyarthrite, elle doit être corrigée par des traitements, notamment à base de fer ; en cas d’anémie sévère, on peut faire de petites transfusions
Faut-il aller en cure ?
Les cures peuvent être utiles à condition de les éviter absolument en période de crise car le risque d’aggravation est indiscutable dans ce cas.
Quand recourir à la chirurgie ?
Soit relativement tôt
En cas d’échec des infiltrations ou des synoviorthéses, il peut être nécessaire d’enlever chirurgicalement la synoviale malade responsable des douleurs et de la destruction de l’articulation.
On appelle cette intervention, une synovectomie.
Lorsqu’elle est faite précocement, il s’agit véritablement d’une intervention préventive qui ôte la synoviale avant qu’elle n’ait détruit et rongé toute l’articulation.
Cette chirurgie est surtout indiquée en cas d’atteinte plus prononcée d’une articulation, notamment aux genoux ou aux doigts.
Elle peut être également nécessaire en cas d’inflammation persistante de la gaine des tendons de la main, du fait du risque de rupture des tendons dont la réparation est des plus délicates.
Soit plus tard
Sur une articulation déjà en partie détruite, il est encore possible de pratiquer des synovectomies dites tardives, mais dont les résultats sont nettement moins bons.
Lorsque l’articulation est complètement détruite, on peut la remplacer par des prothèses artificielles.
Au niveau de la hanche notamment, cette chirurgie a fait des progrès considérables.
Des prothèses des genoux, des doigts, commencent aussi mais plus rarement à être pratiquées.
Il existe enfin de très nombreuses interventions de chirurgie orthopédique corrective pour toutes les grandes invalidités provoqués polyarthrite rhumatoïde.