Le rhumatisme articulaire aigu est une maladie qui frappe surtout les enfants. Par chance, il existe des traitements adéquats a ce problème.
Sommaire
Le coupable : un microbe, le streptocoque hémolytique
Culture du streptocoque hémolytique
C’est un germe très répandu qui peut être également à l’origine d’autre maladies : érésipèle, otite, sinusite, scarlatine…
Il existe plusieurs variétés de streptocoques.
Celui qui provoque le R.A.A. est le streptocoque Beta hémolytique ainsi nommé parce qu’il sécrète un poison : le streptolysine.
L’examen du sang des malades en crise montre qu’il contient presque toujours un taux élevé d’anticorps contre le streptocoque appelés antistreptolysines.
Ce sont des contrepoisons élaborés par l’organisme pour combattre les poisons sécrétés par le streptocoque.
Le germe, quant à lui, reste cantonné ans la gorge et agit à distance sur les articulations et sur le coeur.
La présence dans le sans d’un taux élevé d’antistreptolysines témoigne donc qu’il y a eu infection à streptocoques et cette constatation est capitale pour le diagnostic.
De même, la découverte du germe au prélèvement de gorge (pratiqué en grattant les amygdales avec un coton stérile) est un autre élément essentiel.
Vous vous demandez si le médecin appelé auprès de votre enfant a bien pensé au R.A.A. ?
Votre tranquillité sera assurée lorsque vous le verrez demander un dosage des antistreptolysines et un prélèvement de gorge destiné à la recherche du fameux streptocoque hémolytique.
Le traitement
Le prévention : le traitement de l’angine à streptocoques
Le traitement doit être commencé d’urgence, sans même attendre le résultat des examens demandés.
Un simple retard de 5 jours peut permettre au R.A.A. d’apparaître.
Si le traitement n’est pas entrepris immédiatement, sachez que mieux vaut tard que jamais.
Ce traitement, c’est la pénicilline.
C’est le meilleur antibiotique et depuis qu’elle est utilisée, on n’a jamais trouvé un streptocoque qui lui résiste.
Aucun antibiotique ne s’est montré supérieur ou même égal à elle.
Elle est prescrite sous forme d’injections ou de comprimés.
Les 2 méthodes sont aussi efficaces l’une de l’autre et doivent permettre d’éviter le R.A.A. Tout le rester ne sert pas à grand-chose.
Le traitement doit impérativement être poursuivi pendant 20 jours même si en 2 ou 3 jours, l’angine à disparu.
Les enfants qui ont de grosses amygdales infectées et font des angines stréptococciques à répétition, se verront conseiller parfois de les enlever, mais bien entendu, en dehors d’un épisode aigu.
Le traitement de la crise de R.A.A.
Dans ce cas, il ne faut pas seulement lutter contre l’infection, mais combattre aussi l’inflammation articulaire et cardiaque éventuelle, par des substances anti-inflammations données chaque jour pendant des semaines, voire des mois jusqu’à ce que la crise soit vraiment terminée.
En pratique, on attaque le R.A.A. avec de fortes dose de médicaments anti-inflammatoires qui font tomber la fièvre et disparaître les douleurs articulaires.
Puis, la dose en est lentement diminuée jusqu’à ce qu’enfin, après plusieurs mois, on puisse cesser de traitement sans que le rhumatisme réapparaisse.
Au siècle dernier, on utilisait le salycilate de soude.
On le remplace aujourd’hui par l’acide acétylsalycilique qui n’est d’autre que l’Aspirine.
Malheureusement, l’atteinte du coeur, qui est le danger numéro un ne peut être empêchée ni traitée par l’Aspirine.
C’est pourquoi, on lui préfère généralement les dérivés de la cortisone dont l’action est nettement plus puissante et permet de diminuer le risque d’atteinte cardiaque à condition qu’ils soient prescrits dès le début de la crise. La dose est fonction du poids.
Ce traitement est poursuivi pendant 1 mois si le coeur est indemne et pendant 3 mois au moins si le coeur est atteint.
La convalescence ; les centres spécialisés
La crise rhumatismale vient de se terminer.
Mais l’inflammation peut se rallumer et d’ailleurs les convalescents de R.A.A. ont encore besoin de soins et de repos.
Il existe des centres spécialisés qui offrent alors à l’enfant rhumatisant la surveillance médicale et le repos qui lui sont nécessaires et qui est souvent difficile d’organiser dans le milieu familial.
