L’articulation du genou est peu emboîtée et sa solidité ne tient qu’au système d’arrimage relativement fragile qui l’entoure.
Sommaire
Les arthroses secondaires à une déviation de la jambe
Normalement, dans la station debout, pieds joints, les genoux et la partie interne des chevilles se touchent.
Lorsque la malade joint les genoux et qu’il existe un espace qui sépare les chevilles, c’est que la jambe part en dehors et l’on dit qu’il existe un « genu valgum ».
A l’opposé, lorsque la malade toujours debout, les chevilles sont jointes, et qu’il existe un espace entre les genoux, c’est que la jambe part en dedans et on dit qu’il existe un « genu varum ».
Ces déformations peuvent être la cause de l’arthrose. Des radiographies plus précises permettent de mesurer exactement l’angle de la déviation.
Les arthroses secondaires au déplacement de la rotule
Cette anomalie est surtout fréquente chez la femme. Elle est généralement due à une mauvaise conformation congénitale de la rotule et de la poulie du fémur dans laquelle elle s’articule.
Il s’y associe souvent une défaillance des muscle et des ligaments qui maintiennent la rotule.
Ces déplacements de la rotule peuvent être passagers ou permanents.
Passagers, il peut s’agir de la luxation récidivante de la rotule qui, par moment, se bloque en dehors de sa place habituelle.
Ce trouble s’observe surtout chez la jeune fille ou la femme jeune.
Elle donne une impression de déboîtement brutal du genou pendant la marche.
Lorsqu’il s’agit d’un déplacement permanent, celui-ci est généralement plus discret. C’est alors une luxation complète qui concerne d’ailleurs souvent les deux genoux et n’apparaît qu’après 30 ou 40 ans.
Une évolution capricieuse
Il est curieux de constater que, bien que les lésions d’usure soient définitives et qu’elles aient même tendance à s’aggraver avec les années, les douleurs de l’arthrose peuvent se calmer et même disparaître pendant de longues périodes.
Des poussées douloureuses d’un ou des deux genoux viennent troubler par moments l’existence de la malade qui peut encore dans l’intervalle continuer à marcher presque normalement et à parcourir des kilomètres.
D’autres ont une capacité de marche réduite, mais elle peuvent encore aller et venir presque normalement à condition de se ménager.
D’autres, enfin, sont plus gravement handicapées et ne peuvent marcher plus de quelques centaines de mètres malgré l’aide d’une canne. Elle sont particulièrement gênées, notamment, lorsqu’elles habitent un étage élevé dans un immeuble sans ascenseur.
Parfois des complications
Chez certains malades, l’arthrose se complique de temps à autre d’une poussée inflammatoire assez vive : le genou gonfle, devient un peu chaud puis douloureux. Il se remplit de liquide.
La marche est alors très gênée ou même complètement impossible.
La durée de la poussée est de quelques jours, parfois plus, puis grâce aux traitement et au repos, elle se calme progressivement.
Dans les vieilles arthroses du genou, il arrive aussi que de petits morceaux d’os et de cartilage se détachent et se baladent dans l’articulation.
Ils risquent alors de se coincer et de provoquer de petits blocages.
Enfin, en raison des pressions très fortes qui s’exercent sur certaines zones de genou, notamment lorsqu’il existe une déviation, il arrive qu’une petite zone d’os surchargée meurt. On dit qu’elle se nécrose.
Dans ces cas, la gêne peut être très importante et il y a une aggravation nette et rapide des douleurs et de l’impotence.