La thalassothérapie est le traitement par l’eau de mer ; Les Égyptiens, les Grecs et les Romains en avaient déjà découvert les vertus, et après une longue période d’abandon, la thalassothérapie connaît à nouveau de nos jours une vogue considérable.
Sommaire
L’influence du climat
Il est évident pour tous les malades que les conditions atmosphériques influencent beaucoup leurs douleurs.
L’état douloureux est en partie fonction de la pression atmosphérique.
Lorsqu’elle diminue, les douleurs augmentent et le phénomène est plus net encore lorsque la dépression s’accompagne d’orage ou de tempête.
Il semble bien que la variation du potentiel électrique de l’air joue un rôle essentiel ; minimum par beau temps, il s’élève en cas de mauvais temps et peut être multiplié jusque par 20.
L’accumulation d’ions positifs favorises les douleurs tendis qu’une importante proportion d’ions négatifs les réduit.
Le climat maritime est conditionné par la présence d’une importante masse d’eau.
Celle-ci a un effet tampon car elle s’échauffe et se refroidit moins vite que la terre, et stabilise ainsi les conditions météorologiques.
Le degré d’hygrométrie, la pression atmosphérique et la température sont plus stables.
Comme ce sont partout les variations de ces éléments qui influent sur les douleurs, on comprend que cette stabilité soit bénéfique.
Les propriétés de l’eau de mer
De nombreuses recherches ont montré que la peau n’est pas cette barrière décrite comme infranchissable aux éléments qui la baignent ; on sait maintenant que les ions marins la traversent pour aller se fixer sur certaines parties du corps.
Discrètement révulsive du fait de sa teneur en sel marins (surtout lorsqu’elle est chauffée), elle facilite la circulation et la nutrition de tissus habituellement défaillantes dans l’arthrose.
Les méthodes de traitement
L’eau de mer est chauffée à une température de 34 à 35° car c’est à cette température que les ions passent le plus facilement à travers la peau.
La thérapeutique ne consiste pas seulement à tremper les malades mais à les faire travailler dans l’eau.
En raison du principe d’Archimède, l’activité musculaire demande 10 fois moins d’énergie dans l’eau et à ce titre, l’eau de mer est supérieure à l’eau douce car elle « porte » mieux les membres malades qui sont plus facilement mobilisés.
La thalassothérapie permet ainsi d’entreprendre des rééducations qui seraient irréalisables à l’air libre.
Elle utilise :
- la piscine de rééducation
- la piscine de marche
- les douches
- les hydro-massages dans des baignoires adaptées
- les bains carbo-gazeux
- les bains d’algues où une poudre d’algues micro-éclatées et mélangée à l’eau de mer
- les bains de boue, les cataplasmes
Qui peut en bénéficier ?
Les indications et les contre-indications d’un tel traitement sont comparables à celles des cures thermales.
Mais vis-à-vis de la Sécurité sociale, la thalassothérapie est distincte de la cure thermale.
La législation n’accorde pas encore le remboursement du voyage, ni des frais hôteliers.
Mais les soins peuvent être remboursés au moins à 50 %.
Pour obtenir ce remboursement, le médecin doit prescrire non pas une cure mais un traitement au milieu marin comprenant un certain nombre de séances de soins physiothérapiques.
L’ordonnance doit être adressée par le curiste à l’établissement de son choix qui établit une demande d’entente préalable, laquelle lui sera retournée pour être remise à la caisse de Sécurité sociale.
En cas de refus, cette dernière la renvoie dans les 10 jours.
Si la caisse ne répond pas avant l’expiration de ce délai, l’acceptation est considérée comme acquise.
La demande d’entente préalable peut être faite à tout moment de l’année.
Certains établissements (encore peu nombreux) pratiquent le régime de l’internat et dans ce cas, la Sécurité sociale prend en charge l’hébergement, la nourriture et les soins.
Un traitement d’avenir
Le thalassothérapie paraît promise à un grand avenir car les vertus de la mer sont immenses.
C’est la thérapeutique du terrain, de ce terrain qui se dégrade avec les années, sous l’effet d’une vie anormale écoulée sous la contrainte du progrès.