C’est un chapitre bien douloureux puisqu’il oblige à reconnaître que même les enfants peuvent être atteints par cette grave maladie.
Heureusement, la polyarthrite rhumatoïde de l’enfant est beaucoup plus rare que chez l’adulte (un cas pour 20 adultes).
La maladie peut débuter au cours des premières années ou même dès les premiers mois de la vie.
Là encore, il y a une prédominance féminine puisque 4 à 5 filles sont touchées pour un garçon.
Comme pour l’adulte, la cause en demeure inconnue.
Sommaire
Le début
Le début de la maladie est souvent trompeur, ce qui pose alors au médecin de délicats problèmes de diagnostic.
- la maladie peut débuter par une polyarthrite aiguë avec fièvre, ce qui fait penser, bien entendu, au rhumatisme articulaire aigu
- ailleurs, il peut s’agir de manifestations qui ne touchent pas les articulations mais l’enfant est pâle, fatigué ; on note la présence d’éruptions sur la peau et de ganglions ; l’enveloppe du coeur, le péricarde ou l’oeil peuvent être touchés, et l’atteinte des articulations n’apparaître que quelques mois plus tard
- parfois une seule articulation est touchée, genou, poignet ou cheville…
Plus tard, la maladie installée
Plusieurs articulations sont alors touchées.
Mais aussi :
- le cou est raide et douloureux avec parfois un véritable torticolis
- la temporo-maxillaire, cette petite articulation située en avant de l’oreille, peut être atteinte, ce qui gêne la mastication et risque d’entraîner à la longue un défaut de croissance de la mâchoire et un visage en profil d’oiseau bien caractéristique
- enfin, la hanche risque de se luxer, ce qui est très préoccupant
Les autres manifestations
Pendant les poussées aiguës de la maladie, il y a souvent une fièvre assez importante.
Des éruptions peuvent faire penser à une rougeole, à une scarlatine ou à un urticaire.
Comme chez l’adulte, la vitesse de sédimentation est accélérée.
Deux craintes pour le médecin :
- l’atteinte de l’oeil : si les 2 yeux sont touchés, elle est catastrophique car elle peut aller jusqu’à cécité complète
- l’atteinte du coeur
L’évolution est impossible à prévoir
Elle va se faire poussée.
Parfois, après quelques mois, l’état se stabilise, et il n’y a pas trop de dégâts.
Chez d’autres enfants, la maladie va continuer à évoluer même à l’âge adulte, ce qui entraînera des malformations et une ankylose de plus en plus marquées.
Le traitement est comparable à celui de l’adulte
Mais plus encore que chez l’adulte, il faut tenter à tout prix d’éviter la cortisone et ses dérivés car elle risque de freiner la croissance.
Elle est pourtant absolument indispensable, lorsque l’oeil est atteint ou lorsque l’inflammation résiste aux autres médicaments.