Il faut utiliser les médicaments dans un ordre logique.
Sommaire
Traitement de la polyarthrite rhumatoïde débutante
Aspirine
D’emblée l’aspirine et à doses suffisantes : 3 à 4 grammes par jour (c’est à dire 4 à 8 comprimés).
Elle peut être administrée aussi sous forme injectable, ce qui est utile lors d’une crise très aiguë par exemple.
Autre anti-inflammatoires plus puissants
Si le résultat est insuffisant, il faut faire appel à d’autres médicaments anti-inflammatoires plus puissants.
Leur liste déjà longue tend à s’allonger sans cesse et à s’enrichir de nouveaux produits dont on cherche avant tout à améliorer la tolérance, notamment sur le plan digestif.
Il faut préciser que ces médicaments anti-inflammatoires ne sont absolument pas à base de cortisone.
Les calmants de la douleur
Il ne faut pas mépriser l’usage des calmants de la douleur bien qu’ils ne luttent pas contre l’inflammation, et des calmants du système nerveux destinés à combattre l’anxiété qui accompagne si souvent la douleur.
Autant de petits moyens qui peuvent aider la malade à mieux dormir grâce à une dose renforcée le soir, et permettent de réduire les doses d’Aspirine ou des autres anti-inflammatoires.
Les sels d’or
Il s’agit d’un traitement connu depuis de longues années et qui pour être efficace doit être prescrit tôt.
Il peut être poursuivi pendant très longtemps à condition d’être bien supporté, mais doit être interrompu en cas d’intolérance ou d’inefficacité
Les antipaludéens
Leur activité est modeste et difficile à apprécier.
Certaines rhumatologues restent assez sceptiques quant à leur efficacité.
Le repos
Mettre toujours l’articulation enflammées au repos.
L’activité, surtout si elle est excessive, ne peut qu’aggraver l’inflammation.
Il ne faut jamais « forcer ».
Les traitements locaux
Il est souvent nécessaire d’agir localement sur telle ou telle articulation quand l’ensemble des méthodes précédentes n’a pas procuré un soulagement suffisant.
Cela se faite à l’aide d’infiltrations.
Depuis quelques années et dans certains cas rebelles, on peut aussi injecter dans les articulations des éléments radioactifs.
Ce sont les synoviorthèses.
Traitement de la polyarthrite rhumatoïde confirmée
- toujours l’Aspirine et les autres anti-inflammatoires (sans cortisone) : de multiples combinaisons de médicaments peuvent être conçues en fonction des résultats obtenus sur chaque malade et de l’expérience particulière de chaque médecin
- toujours les sels d’or à petites doses, de façon continue tant que la tolérance le permet
- en cas de résultat insuffisant mais seulement dans ce cas, tout en continuant les autres anti-inflammatoires, on peut alors faire appel aux dérivés de la cortisone mais en prenant bien soin de les prescrire à toutes petites doses
- lorsque, malgré le traitement général, l’inflammation persiste dans telle ou telle articulation alors que les autres vont bien, les traitements locaux, infiltrations ou synoviorthèses, sont tout indiqués
Traitement de la polyarthrite rhumatoïde ancienne et déformante
A ce stade, c’est surtout le traitement de l’impotence qui importe.
Il faut réajuster les médicaments en fonction de l’importance de l’inflammation.
Poursuivre les traitements locaux en fonction des besoins.
Mais utiliser aussi :
- la kinésithérapie, c’est-à-dire le traitement par le mouvement pour éviter l’ankylose des articulations et la fonte des muscles
- les méthodes orthopédiques, afin de redresser et si possible, éviter les déformations, grâce à des plâtres ou à des attelles
- les méthodes chirurgicales :
- soit interventions légères sur les mains et les pieds
- soit interventions plus lourdes sur les genoux et les hanches